SHAKA DE VIRGO, GOLD SAINT DE LA VIERGE

Il sait prendre la pose !

[Virgo no Shaka]

"Mottomo Kami ni chikai otoko...! Sono Ryôgan ga Hirakareru toki... !?"

[L’homme le plus proche de Dieu… ! Quand ses yeux s’ouvrent… !?]

Age : 20 ans

Date de naissance : 19 septembre

Pays d'origine : Inde

Lieu d'entraînement : Inde (Gange)

Taille : 182 cm

Poids : 68 kg

Groupe sanguin : AB


Le Gold Saint de la Vierge porte le nom de Shaka, qui est le diminutif de Shakamuni. Shakamuni est la version nippone du nom Sakyamuni, surnom signifiant « le sage du clan Sakya » et donné à Siddharta Gautama, le Bouddha historique. Shaka est aussi le nom japonais du clan Sakya. Sakya signifie en tibétain « terre grise » et est le nom d’une ville située au sud-est de Lhassa. Elle a donné son nom à l’une des quatre principales écoles du bouddhisme tibétain : l’école Sakyapa. Cette école, fondée par Khon Keuncho Gyelpo (1034-1102), a connu son essor grâce à l’impulsion de cinq maîtres successifs appelés les « Cinq Patriarches Sakya ». Le quatrième, Sakya Pandita (1182-1251), fut le plus célèbre des cinq : son activité et sa renommée s’étendant jusqu’en Chine et au Japon. La doctrine de cette école consiste à garder l’équilibre entre l’érudition et la pratique méditative. Les adeptes y professent une philosophie appelée « le chemin et le résultat » (lamdré), héritée du maître indien Virupa, dont le pivot est l’absence de différence fondamentale entre le samsara (cycle des naissances et des renaissances, autrement dit le chemin) et le nirvana (la réalité éveillée, le résultat).
La principale branche de la tradition Sakyapa est dirigée par la lignée des Sakya Trizin.

Il a du se faire tirer les oreilles étant petit...De son véritable nom de famille « Siddharta Gautama », le personnage historique Bouddha (approximativement 563 - 486 av. J.-C.), nom qui signifie en substance « éveillé à la vérité », est également appelé Bouddha Sakyamuni, en raison de son nom de clan.
Il serait né dans le bois de Lumbini, près de la ville de Kapilavastu (aujourd’hui au Népal, près de la frontière indienne). Il est considéré de manière quasi unanime que le Bouddha vécut quatre-vingts ans, mais les dates de sa naissance et de sa mort ne sont pas établies avec certitude. Les dates indiquées ci-dessus ne doivent être donc prises en compte qu’avec prudence. Les récits conservés de la vie du Bouddha, écrits soit par ses disciples, soit par des adeptes plus tardifs, sont émaillés de nombreuses légendes difficiles à distinguer des faits historiques. Il est admis par la plupart des Bouddhistes que le Bouddha était l’incarnation ultime d’un personnage dont les vies antérieures sont racontées dans un cycle d’histoires édifiantes, les jataka.
Suddhodana, le père, était le roi d’un petit royaume. Maya, sa mère, mourut peu de temps après l’avoir enfanté. Il fut alors élevé dans le confort, le luxe et la volupté par son père et sa belle-mère et reçut la meilleure éducation. Examiné par plusieurs brahmanes, il lui fut prédit qu’il deviendrait monarque universel ou Bouddha. Son père tenait plutôt à la première option, mais son fils manifesta très tôt un goût pour la méditation et la réflexion. Toutefois, afin de calmer l’amertume de son père, il se maria jeune et participa à la vie publique. Son épouse lui donna même un fils, qu’il nomma Rahula (« Lien »).
Il aurait commencé sa quête de l’Éveil à l’âge de vingt-neuf ans, après avoir rencontré successivement un vieil homme, un malade et un cadavre, et réalisé soudainement que la souffrance et la mort sont le lot commun de l’humanité. Confronté pour la première fois aux difficultés matérielles et au désespoir de ses semblables. Il décida alors d’abandonner famille, richesses et pouvoir pour rechercher la vérité. (La Grande Renonciation, pour les Bouddhistes).
Après six ans de mendicité et d’ascétisme dans le but d’atteindre l’Eveil, il renonça à cette démarche qu’il jugea stérile, désapprouvé dans ce choix par ses compagnons.
À l’âge de trente-cinq ans, il aurait enfin atteint l’Éveil complet alors qu’il était assis sous un figuier : d’abord assailli par les armées démoniaques de Mâra, seigneur de l’illusion, il parvint à les chasser par sa méditation ; puis il accéda à des niveaux de conscience de plus en plus élevés, découvrant tour à tour ses vies antérieures et l’« œil divin » qui peut suivre la réincarnation de tous les êtres.
Aidez-moi ! Je suis coincé...Il réussit même à saisir les Quatre Nobles Vérités :
1) toute existence est souffrance
2) la souffrance est causée par le désir et l’ignorance
3) la souffrance peut être dépassée par la victoire sur le désir
4) pour y parvenir, il faut suivre la Voie aux Huit Étapes, en particulier celles de la moralité (shila), de la concentration (dhyana) et de la sagesse (prajna).
Sorti pour toujours du cycle des réincarnations et doué dès lors d’une connaissance et d’une sagesse parfaites, il passa les semaines suivantes à méditer sur les divers éléments de sa découverte.
Après avoir décidé de prêcher le dharma (« doctrine » ou « loi »), le Bouddha retourna vers ses anciens compagnons, subjugués par sa sincérité. Ces derniers le désignent alors comme « maître spirituel » (guru). Son premier et principal sermon, fondateur pour toute la pensée bouddhiste, prêche principalement la notion de voie du milieu, permettant de se préserver des tendances extrêmes, à savoir l’ascétisme fanatique d’un côté et l’hédonisme de l’autre.
Accompagné par ses disciples, le Bouddha voyagea dans la vallée du Gange, exposant sa doctrine, faisant des adeptes et créant des communautés monastiques dont l’un des aspects les plus remarquables était l’abolition totale du système de castes.
Après une vie consacrée à l’activité missionnaire, le Bouddha s’éteignit à Kusinagara (Népal), entre deux saules jumeaux en fleurs du bosquet des Mallans à l’âge de quatre-vingts ans. Il avait apparemment prévu la date de sa mort et en avait averti ses disciples, mais refusa de donner des instructions spécifiques sur la diffusion de son enseignement, insistant sur le fait qu’il leur avait déjà transmis tout ce qui était nécessaire à leur salut. Son corps est incinéré et ses reliques conservées dans huit stupas (édifices symboliques bouddhiques).

Alors... Un, deux, trois... C'est quoi déjà après ?Shaka réincarnation de Bouddha ? Par deux fois Shaka est désigné comme tel. La première fois par Ikki, lorsqu’il a la vision de la naissance de Shaka dans la fleur de lotus (« Quelles est cette vision dans mon esprit… ? Cet homme serait-il vraiment la réincarnation d’une divinité… de Bouddha ? »), la seconde fois par Saga lorsqu’il entre avec Shura et Camus dans le jardin des sals jumeaux (« Comme vous le savez, on dit de Shaka qu’il est la réincarnation de Bouddha… »). Aucune de ces deux phrases n’est clairement affirmative sur le sujet. De plus Shaka lui-même ne se décrit jamais comme étant la réincarnation de Bouddha. Enfin, la nature même du Bouddha interdit que Shaka en soit sa réincarnation, en effet un bouddha est un être ayant atteint l’éveil et, ce faisant, s’est libéré du cycle des réincarnations !

D’aucuns peuvent s’étonner de voir dans Saint Seiya un natif de la Vallée du Gange arborer une belle et longue chevelure blonde. C’est là oublier la symbolique très forte liée, de manière funeste par la suite, à la couleur blonde chez les premiers occupants de la Vallée du Gange : les Aryens, qui considéraient que cette couleur solaire était à même de représenter les êtres illuminés ayant pour devoir de guider les autres. Malheureusement, cette croyance a été détournée à des fins idéologiques racistes par les Nazis au début du XXème siècle avec les terribles conséquences que l’on connaît.

On pourrait croire que Shaka porte un tikka entre les sourcils, un petit point fait de cendre rouge et de poudre de riz (parfois aussi d’excrément de vache !) que porte les femmes fraîchement mariées (donc encore vierges) mais également les fidèles lorsqu’ils rentrent dans un temple ou un autre lieu sacré. S’il est rouge dans la version animée, il semble être blanc dans la version papier. Cet indice est important car il s’agirait dès lors vraisemblablement d’une des 32 caractéristiques des bouddha que les Japonais appellent byakugô soit « poil blanc » (urna en sanskrit). Il s’agit en effet d’un poil blanc mesurant 4,5 mètres et enroulé vers la droite et duquel émane une lumière symbolisant la sagesse du Bouddha. Sur les statues bouddhiques ce poil est souvent représenté par une pierre de quartz.

Shaka est notamment caractérisé par toute une gestuelle dans laquelle la position des mains n’est pas laissée au hasard :
- Mains jointes face contre face à hauteur de poitrine : le namaskara-mudra, symbole d’hommage et de prière
- Mains jointes à hauteur de poitrine mais avec les paumes des mains écartées : l’anjali-mudra, symbole d’offrande et d’adoration
- En position assise, les deux mains dans le giron avec les paumes vers le dessus et les pouces qui se touchent : le samadhi-mudra, symbole de méditation et de concentration
- Une main tournée vers le ciel et l’autre vers le sol, paumes vers l’avant : combinaison de l’abhaya-mudra et du varada-mudra, le fidèle devient le lien entre le Ciel et la terre, les éléments divin et humain…bref l’harmonie parfaite !

Le mala (tengwa, en tibétain) est le rosaire du bouddhiste, l’objet dont le fidèle ne se sépare presque jamais, le tenant à la main ou enroulé autour du poignet.
Le mot mala signifie en sanskrit « collier de fleurs » ou « guirlande de perles ». Il s’agit d’un chapelet regroupant 108 perles, symbolisant les 108 épreuves qu’a subi le Bouddha pour atteindre l’illumination ou encore les 108 passions que doit surmonter le fidèle afin de se rapprocher de son idéal de méditation et d’ascétisme.
Le mala revêt avant tout un aspect pratique : il sert de support tactile à la récitation des mantras, en même temps qu’il est utilisé pour les compter si l’on s’est fixé d’en répéter un nombre défini. Les différents composants recèlent chacun une signification symbolique précise :
- La grosse perle (souvent en ivoire ou en os) qui clôt la boucle, représente la connaissance du vide.
- Le petit cône qui la surmonte est la marque du vide elle-même.
- Le cordon sur lequel les perles sont enfilées doit, théoriquement, se présenter comme une tresse de 3,5 ou 9 fils.
On tient toujours le mala de la main gauche, faisant glisser les perles sur l’index à l’aide du pouce. Chaque tour se termine à la grosse perle et sans la franchir, on retourne le mala pour repartir dans l’autre sens.
Ce rosaire est parfois également appelé « aksamala », le préfixe « aksa » désignant… Les yeux (ou l’œil plus simplement) !

Dans les OAV Saint Seiya Hades Jûnikyû-hen comme dans le manga, à chaque fois qu’un des 108 Specters au service d’Hadès meurt, l’une des perles de ce chapelet change de couleur, symbolisant la victoire des Saints d’Athéna contre le mal. Shaka prétend que son chapelet a été créé par les dieux pour repousser les forces du mal.

Photo d'identité.Lors de leur première rencontre, Shaka compare Ikki à Son Gokû, le Roi des Singes qui, pensant être le plus fort, ne faisait cependant que courir sur la paume de Bouddha. Plus tard, lors de leur combat dans la Maison de la Vierge, Ikki, tente de fuir le plus loin possible des attaques de Shaka, à plusieurs milliers de kilomètres, mais se retrouve finalement dans la paume d’une statue de Bouddha. Shaka lui rappelle alors qu’il lui avait déjà dit que sa force était comparable à celle d’un singe dans la paume de Bouddha. Ces deux épisodes font référence au roman fleuve chinois Si Yeou Ki (Le Voyage en Occident, en japonais Saiyûki). Dans cette œuvre, Sakyamuni défie le Roi Singe Souen Wou K’ong (Son Gokû en japonais) de sauter d’un bond par-dessus la paume de sa main droite. Souen Wou K’ong relève le défi, assuré de réussir cet exploit, grâce à son nuage Kin Teou Yun (Kintoun en japonais) capable de parcourir cent huit mille li (soit 424148,4 kilomètres) d’un bond. Il arrive en un lieu qu’il pense être le bout du monde. Il y aperçoit cinq piliers couleur chair. Il inscrit sur celui du milieu « Moi, le grand Saint égal du ciel, je suis venu, le premier, en ces lieux » puis urine au pied du premier pilier. Or, lorsqu’il revint vers Sakyamuni, il aperçoit son inscription sur le majeur du Bouddha et sent une odeur d’urine à la base de son pouce. Il n’avait en fait pas quitté la main de Sakyamuni.

Sai no kawara, la rive de Sai : L’endroit où Ikki se retrouve après que Shaka lui a renvoyé son Genmaken est la rive de Sai (Sai no kawara en Japonais) qui, dans la conception bouddhiste de l’Enfer, est l’endroit où se retrouvent les âmes des enfants morts avant leurs parents. Ils y construisent des tours de pierres en l’honneur de leurs géniteurs, que des démons viennent détruire sans fin. Mais le boddhisattva Jizô (Ksitigarbha en sanskrit) leur vient en aide.

La mort sous les sals jumeaux : La scène où Shaka affronte Saga, Camus et Shura dans le jardin aux sals jumeaux fait référence à l’endroit ou Sakyamuni a atteint le nirvana. On dit qu’à cet endroit, il y avait deux arbres sals à chaque point cardinal et qu’au moment où il atteignit le nirvana, les arbres de l’est et de l’ouest et ceux du nord et du sud fusionnèrent pour former deux arbres.

Shaka lui aussi meurt donc sous les sals jumeaux en méditant sur l’impermanence des choses, l’une des notions principales du bouddhisme. Il se rend compte du caractère éphémère d’une vie humaine par rapport à l’univers qui lui aussi, comme tout ce qui existe, disparaîtra un jour.

Arayashiki est le nom japonais de la conscience ālaya (ālaya-vijñāna), qui dans le bouddhisme est la huitième conscience humaine. En effet, l’homme possèderait huit consciences (ou neuf, selon les écoles). Les cinq premières sont les cinq sens (la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût et le toucher), la sixième est la conscience mano qui meut l’esprit et la pensée et la septième est la conscience manas qui est la source de l’amour propre et qui le fait errer dans les six voies (elle correspond au Septième sens de Saint Seiya). La huitième conscience, la conscience alaya est la conscience réceptacle qui est la base de l’existence humaine. Elle forme l’individu en emmagasinant toutes ses expériences.

La Vierge (de son nom latin : Virgo) et l’astronomie : Si pour les premiers Babyloniens, cette constellation était celle de la Balance, ils eurent tôt fait d’y placer des éléments ayant un pouvoir de protection sur la moisson des récoltes qui avait lieu lorsque le soleil « résidait » dans ce signe. C’est ainsi qu’ils y figuraient la déesse Ishtar, à l’instar des Egyptiens qui y voyaient la majestueuse Isis (tous les dieux égyptiens étaient ailés, c’est ce qui a inspiré les Hébreux pour la figuration des anges !). Les Grecs y virent tantôt Coré, fille de la déesse des moissons Déméter, avant qu’elle ne soit enlevée par Hadès et prenne le nom de Perséphone, tenant un boisseau de blé ; tantôt c’était Astrée, fille de Zeus et Thémis, garante de la vertu et de la justice lors de l’Âge d’Or, avant qu’elle ne se retire sur l’Olympe suite à la dégénérescence du genre humain. La constellation de la Vierge est la deuxième constellation la plus étendue du ciel. L’utilisation d’une jeune femme ailée à la virginité préservée est la retranscription céleste du fantasme de représentation de la perfection féminine.

En astrologie, le glyphe
débute par une succession d’arcades, indiquant le secret et le repli sur soi. Le mouvement final est une fermeture qui renforce l’introversion. La Vierge est un signe féminin, associé à l’élément Terre et à la planète Mercure.

Attardons-nous quelques instants sur les constellations auxquelles sont rattachées les Cloths revêtues par les deux créations de l’anime que sont les disciples de Shaka, Shiva du Paon et Agora du Lotus, pour nous apercevoir que les choix opérés par l’anime sont loin d’être anodins.
Pour le paon : Contrairement à notre culture occidentale où il est le symbole de l’orgueil et de l’arrogance, le paon constitue en Orient la dignité et la beauté, ainsi que le renoncement aux valeurs d’apparence pour les Bouddhistes. La roue qu’il crée par son plumage lors de ses parades nuptiales symbolise la Grande Roue Cosmique qui régit la mécanique de l’Univers selon les croyances en vigueur dans la péninsule indienne.
Pour le lotus : Le lotus revêt la même symbolique en Orient que le lys en Occident (et il a existé autrefois une constellation du lys). Cette plante, qui semble naître d’elle-même à partir de l’eau, revêt la force créatrice et la puissance génératrice des eaux primordiales. Il est par suite le symbole de la réincarnation, plus que de la résurrection. Il est la totalité du temps : passé dans ses boutons, présent dans sa fleur et futur dans ses graines. Il incarne la perfection de la beauté virginale féminine. Il existe dans le Bouddhisme une expression qui dit « Om mani padme hum » : le joyau dans le lotus (le mani est une pierre précieuse à partir de laquelle une lumière jaillit pour dissiper les ténèbres et éclairer le mondes). Enfin on distingue plusieurs types de lotus : roses (padma) comme symbole de la prospérité, blancs comme symbole de compassion et bleus comme symbole lunaire de Shiva.


LE PERSONNAGERegarde-moi dans les yeux quand je te parle !

Disciple du Bouddha, fidèle et droit, Shaka possède une puissance et une sagesse telles que l'on dit de lui qu’il est l'homme le plus proche de Dieu ! Persuadé de servir Athéna et la justice, Shaka est habilement manipulé par le Grand Pope, alias Saga des Gémeaux. Comment en effet un homme élu et soutenu par les dieux pourrait-il se tromper quand il proclame la traîtrise des Bronze Saint et dénonce l'imposture de Saori Kido ? Et comment ce représentant divin pourrait-il être un agent des forces du mal alors qu’il incarne toutes les vertus humaines et est adoré comme une divinité ? Shaka représente un obstacle infranchissable pour les Bronze Saint et pour tout chevalier souhaitant traverser le Temple de la Vierge dans un but maléfique.


SES TECHNIQUES

 

Les hôrin de la pagode du Hôryûji à Kyôto

Tenbu Hôrin

Les hôrin dansant dans le ciel : Les hôrin sont les neuf cercles que l’on trouve sur les décorations appelées sôrin des pagodes bouddhiques. Ces neuf cercles représentent les cinq grand bouddhas et les quatre grands boddhistavas.

"I can see the light !"

[Extrait sonore - MP3]

Rikudô Rinne

Métempsychose à travers les six voies : Cette attaque de Shaka fait référence à un concept bouddhique qui est celui de la métempsychose, c'est-à-dire les réincarnations que subissent les hommes en fonction des actes qu’ils ont commis dans leurs vies précédentes. Les êtres humains communs se réincarnent dans six mondes que l’on appelle aussi le Meikai (monde de l’errance). Ces six mondes sont :

Voyage offert par Shaka Airlines !Jigoku-kai, (le monde infernal)
Ceux qui ont commis des actes néfastes durant leur vie sont envoyés dans ce monde où des démons les torturent éternellement

Gaki-kai, (le monde des démons affamés)
Ceux qui sont envoyés dans ce monde sont changés en Gaki, des démons qui souffrent éternellement de la faim.

Chikushô-kai, (le monde des bêtes)
Dans ce monde, on est changé en bête sauvage et l’on y souffre.

Les trois mondes ci-dessus sont les Trois mauvaises voies (San’akudô) où sont envoyés après leur mort ceux qui ont commis de mauvaises actions.

Shura-kai, (le monde des Asura)
Le monde des Asura, les divinités guerrières. On y combat sans cesse.

Jin-kai, (le monde des hommes)
C’est le monde où vivent les hommes.

Ten-kai, (le monde des Deva)
Le monde des Deva, créatures célestes. Il se trouve au dessus du monde des hommes mais n’échappe pas au domaine de la métempsychose.

Lorsqu’il exécute le Rikudô Rinne, Shaka prend une posture classique de Sakyamuni. La main droite effectue l’abhaya-mudra (mudra d’apaisement des craintes) et la main gauche la varada-mudra (mudra de l’exaucement des vœux).

Tenma Kôfuku

La reddition de Tenma : Tenma est un des noms que les Japonais donnent à Mâra, le roi des démons qui font obstacle à ceux qui suivent la voie du Bouddha. Le Tenma kôfuku fait référence au moment où Sakyamuni atteint l’illumination. Mâra voulait le chasser de sous l’arbre de la Bodhi (illumination en sanskrit) mais Sakyamuni prit la Terre à témoin et provoqua un séisme qui fit fuir le démon.

Tenpôrin'in

Mudra de la rotation de la roue de la loi. Le tenpôrin’in aussi appelé seppôin consiste à joindre le pouce et l’index de la main droite paume vers l’avant et le pouce et le majeur de la main gauche, paume vers le haut. Les mudra sont les gestes que les statues bouddhiques font avec les mains. La roue de la loi est une métaphore représentant l’enseignement de Bouddha qui se transmet telle une roue qui écrase le mal sur son chemin. Cette mudra est donc celle qu’effectue Sakyamuni pour enseigner la loi bouddhique. Shaka utilise cette mudra pour amplifier sa puissance et ôter le doute de son esprit.

Tenkûhaja Chimimôryô

Les chimimôryô du haja céleste : Les Chimimôryô sont des esprits des montagnes et des cours d’eau qui ne sont pas d’origine bouddhiste. Néanmoins le haja est une notion bouddhique qui signifie détruire les jugements erronés pour pouvoir procéder au kenshô qui est le fait de montrer la vérité.

Une scène montre Shaka enfant sortir d’une fleur de lotus un index vers le ciel l’autre vers le sol et prononçant la phrase « Tenjô tenga yuiga dokuson » qui signifie «Dans tout l’univers, il n’est pas d’être plus respectable que moi ». Cette phrase fut prononcée par Siddhârta à sa naissance après avoir fait sept pas vers chaque point cardinal.

La syllabe Ham (Kân en japonais) sert Shaka à se protéger. Dans le bouddhisme ésotérique, cette syllabe est associée à Fudô Myôô (Acalanâtha de son nom sanskrit), l’un des myôô (rois éclairés) protecteurs de la loi de Bouddha. On pourrait donc considérer que Shaka invoque la protection de Fudô en qualité de représentant de Bouddha.

[Extrait sonore - MP3]

Pour déployer toute son énergie, Shaka invoque la syllabe Om. Dans l’hindouisme, cette syllabe est considérée comme une syllabe sacrée, c’est la syllabe primordiale qui, en vibrant, créa l’Univers entier et continuera à vibrer jusqu’à la fin des temps. Elle se décompose en trois son a, u et m représentants le début, le milieu et la fin de l’Univers. La récitation de cette syllabe permet d’accéder aux forces de l’univers ; ainsi Shaka peut, en la prononçant, accéder à un grand pouvoir.
Dans le bouddhisme ésotérique, la syllabe om est souvent utilisée au début des mantras.



QUELQUES DONNEES COMPLEMENTAIRES...


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